mis à jour le 17 janv. 2023
La décarbonation de l'industrie est un processus visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre des industries en utilisant des technologies propres et des pratiques durables. Elle joue un rôle clé dans la lutte contre le changement climatique. On parle également de "décarbonisation".
La décarbonation industrielle est un processus complexe qui implique une série de changements dans les processus de production, les modèles énergétiques et les technologies utilisées par les industries. Il peut inclure l'utilisation de technologies propres telles que l'énergie renouvelable, la récupération et la réutilisation de l'énergie, et l'utilisation de matières premières durables.
La décarbonation de l'industrie est également un défi important pour les entreprises, qui doivent trouver des moyens de réduire leurs émissions tout en maintenant une croissance économique. Les entreprises qui réussissent à se décarboner peuvent bénéficier d'avantages tels que des coûts opérationnels réduits, une meilleure réputation et une meilleure résistance aux risques climatiques.
Il est important de noter que la décarbonation de l'industrie ne peut pas être réalisée uniquement par les entreprises elles-mêmes. Les gouvernements et les investisseurs ont également un rôle clé à jouer en créant des incitatifs et en investissant dans des technologies propres.
En France, la loi de transition énergétique pour la croissance verte de 2015 a fixé l'objectif de réduire les émissions de CO2 de 40 % d'ici 2030 par rapport à 1990. Cette loi prévoit également la mise en place d'un système d'échange de quotas d'émission pour les entreprises les plus émettrices, ainsi que des incitations pour les entreprises qui réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre.
En Europe, le paquet "Climat et énergie" de 2008 fixe l'objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 20 % d'ici à 2020 par rapport à 1990, ainsi que des objectifs pour augmenter la part des énergies renouvelables et améliorer l'efficacité énergétique. Le paquet "Climat et énergie pour l'après 2020" fixe un objectif de réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre pour 2030.
Il existe également des règlementations spécifiques pour certaines industries, comme la Directive sur les émissions industrielles qui fixe des limites pour les émissions de certaines substances polluantes, y compris les émissions de gaz à effet de serre, pour les industries de l'énergie, de la chimie, de la métallurgie et de l'industrie lourde.
Le plan France Relance mis en place par le gouvernement vise à relancer la croissance économique et à favoriser la transition écologique et numérique. Il comprend des mesures telles que des prêts et des garanties de prêts pour les entreprises, des investissements dans les infrastructures et les technologies propres, et des incitations fiscales pour les entreprises qui investissent dans la transition écologique.
L'Agence de la transition écologique (ADEME) préconise différents leviers pour la décarbonation de l'industrie. Les principaux leviers préconisés par l'ADEME sont les suivants :
La gestion des émissions carbone restantes est un élément clé de la décarbonation de l'industrie. Il existe plusieurs méthodes pour gérer les émissions carbone restantes, mais l'une des plus couramment utilisée est la contribution carbone.
La contribution carbone consiste à compenser les émissions carbone restantes en achetant des crédits carbone auprès d'un projet de réduction des émissions de dioxyde de carbone, comme la plantation d'arbres ou l'utilisation d'énergies renouvelables. Les crédits carbone peuvent être achetés auprès de différents programmes de compensation carbone, tels que les projets certifiés par les protocoles de Kyoto (CDM) ou les projets approuvés par les systèmes de compensation carbone volontaires (VCS).
Il est important de noter que la contribution carbone ne doit pas être vue comme une solution à elle seule pour réduire les émissions de CO2, mais plutôt comme un complément aux actions de réduction des émissions directes. Il est également important de s'assurer que les projets de compensation carbone sélectionnés sont légitimes et effectivement contribuent à la réduction des émissions de CO2.
Adopter une trajectoire bas-carbone est une opportunité pour les entreprises. Pas seulement pour respecter les lois et réglementations en vigueur, mais aussi pour améliorer la compétitivité, la crédibilité et l'image auprès de clients, partenaires et parties prenantes.
En adoptant une démarche de décarbonation, les entreprises peuvent non seulement se préparer aux évolutions futures en matière de réglementation et de taxes sur les émissions de CO2, mais aussi bénéficier de gains financiers à travers l'optimisation des processus de production.
La forte évolution des prix des énergies fossiles, notamment du gaz naturel, fortement consommé dans le secteur industriel, fait peser un risque financier pour les entreprises et industries. Couplé à la raréfaction des ressources qui fait peser un risque non négligeable sur la chaîne d'approvisionnement, engager son entreprise sur une trajectoire plus durable devient une nécessité.
Pour engager votre entreprise sur la décarbonation, il peut être utile de commencer par une analyse de vos émissions de gaz à effet de serre (GES) et de comprendre les principales sources de ces émissions. En effet, décarbonation signifie en premier lieu diminuer son empreinte carbone.
Orki aide les entreprises dans leur processus de décarbonation en proposant des outils de mesure des émissions et des outils de pilotage des actions. Au-delà des outils mis à disposition, la plateforme met en avant un réseau de partenaires et d'experts pour vous faciliter le passage à l'action.
Ce premier audit permet d'établir un point de départ. Il est important d'identifier et de mesurer les postes d'émissions pour suivre les performances des actions et des investissements réalisés. Ensuite, place à l'action. Le principal levier d'action pour les entreprises industrielles concerne l'efficacité énergétique, et peut se décliner de plusieurs manières !