mis à jour le 28 févr. 2024
Avec les enjeux écologiques croissants dans presque tous les secteurs, la notion d'efficacité énergétique semble devenue incontournable. L'industrie représentait en 2021, 19 % de la consommation totale d'énergie en France. Pour les acteurs de ce secteur, il y a donc un fort intérêt à tenter d'agir, sur leurs performances énergétiques, pour contribuer à la lutte contre le changement climatique.
Les industriels doivent aussi faire face à de nouvelles obligations en la matière. Orki vous propose de découvrir toutes les informations utiles sur cette thématique.
Avant toute chose, il est crucial de bien comprendre la notion d'efficacité énergétique.
L'efficacité énergétique, que l'on retrouve aussi sous le nom d’efficience énergétique, est un rapport entre la quantité d'énergie utilisée et celle pouvant être récupérée. Dans l'idéal, il convient de consommer le moins d'énergie possible pour un même résultat.
En appliquant la mise en œuvre de l'efficacité énergétique au quotidien des particuliers, il s'agit par exemple de pouvoir continuer à cuisiner avec son four, en dépensant moins d'énergie. Pour cela, on peut utiliser un mode économique ou encore changer d'appareil. Pour un même résultat, on aura utilisé moins d'énergie. On considère donc qu'il y a une efficacité énergétique plus importante.
Cette notion est différente de la simple économie d'énergie, puisqu'on conserve le même confort ou encore la même productivité. Il s'agit donc davantage d'une opération d'optimisation.
Cette optimisation de la consommation d'électricité peut être appliquée au secteur de l'industrie. Dans ce secteur, on va donc chercher à maintenir une production équivalente, en réduisant la quantité d'énergie utilisée.
Outre la dépense énergétique, les acteurs peuvent aussi choisir de modifier le mix énergétique, leur permettant de mener à bien leur production. On pourra ainsi rechercher la performance énergétique, conjointement à l'utilisation des énergies renouvelables.
Cela représente un défi de taille pour les usines, qui doivent désormais mieux penser leur utilisation de l'énergie, pour répondre aux enjeux écologiques, mais aussi à la loi et aux attentes des consommateurs.
Quand on observe la consommation finale énergétique en France en 2021, l'industrie se classe 3e, juste derrière les transports, et l'utilisation résidentielle. On comprend aisément pourquoi le Gouvernement, dans le cadre de sa lutte contre le changement climatique, attend des efforts de la part des acteurs de ce secteur.
Dans son plan de relance, le ministère de la transition écologique entend réduire de façon significative les dépenses énergétiques du pays. Si les particuliers sont invités à contribuer, notamment en entamant des travaux de rénovation, les acteurs de l'industrie sont aussi sollicités.
À terme, ce sont les efforts de chacun qui permettront une réduction globale de la consommation d'énergie dans le pays.
Pour mieux cerner comment atteindre l'efficacité énergétique, quelques informations sont utiles, concernant les dépenses actuelles en énergie, quand on observe l'industrie française.
Tout d'abord, c'est une erreur de considérer l'industrie comme un secteur homogène, où chaque acteur fait état de la même consommation d'énergie. Les dépenses énergétiques peuvent effectivement fortement varier, en fonction du type d'industrie dont il s'agit.
En France, l'industrie la plus énergivore est l'industrie chimique. Elle est à elle seule responsable de 27,7 % de la consommation d'énergie, dans ce secteur. En cause, ce type d'activité nécessite généralement une consommation importante de gaz.
Vient ensuite la métallurgie, avec 23,2% du total des dépenses énergétiques de l'industrie et l'agroalimentaire avec 14,4 %.
Dans l'industrie, l'énergie peut être utilisée pour plusieurs activités. En général, la dépense la plus importante est celle permettant de faire fonctionner les machines. En prenant l'exemple de la métallurgie, la plupart des usines sont équipées de fours, pouvant monter à haute température. Il faudra ainsi une quantité importante d'électricité, pour atteindre les températures nécessaires à la manipulation des matériaux.
Or, il ne s'agit pas des seuls postes de dépenses d'énergie. L'efficacité énergétique pourra aussi être atteinte, en agissant sur d'autres types de dépenses. L'optimisation des éclairages ou encore de l'isolation des bâtiments peut ainsi faire toute la différence.
Les deux énergies les plus consommées dans l'industrie sont le gaz, qui compose 36 % du mix énergétique du secteur, et l'électricité, qui représente 35 % de ce dernier.
Il ne s'agit néanmoins pas des seules énergies utilisées. On retrouve notamment la vapeur, le bois, les produits pétroliers, les combustibles minéraux solides ou encore l'hydrogène. Si leur part est beaucoup plus faible, ces énergies doivent être prises en compte.
Sachez par ailleurs que certaines énergies semblent prometteuses, pour réduire l'impact environnemental de l'industrie en France. L'hydrogène vert fait par exemple l'objet de nombreuses recherches, représentant un véritable espoir.
Pour toute entreprise de l'industrie souhaitant améliorer l'efficacité énergétique de son activité, l'audit est un passage obligatoire. Il s'agit véritablement de prendre des mesures en matière d’efficience énergétique, pour contrôler l'existant.
L'audit énergétique industriel est une démarche qui vise à évaluer les dépenses énergétiques d'une entreprise du domaine de l'industrie. On va donc recenser de façon exhaustive tous les postes de dépenses d'énergie de l'entreprise. L'objectif à terme est d'identifier les éventuelles opportunités pour accroître l'efficacité énergétique de cette dernière.
Il s'agit d'une analyse approfondie, puisqu'elle va décortiquer les processus industriels, pour savoir précisément d'où proviennent les dépenses énergétiques d'une entreprise. On va aussi identifier toutes les sources d'énergie, qu'il s'agisse d'électricité, de gaz ou encore d'autres solutions. Il en découle aussi une analyse de la performance énergétique de l'entreprise, qui revêt certains enjeux stratégiques.
Voici les différentes étapes nécessaires à la réalisation de l’audit énergétique d’un site.
La collecte des données est sans aucun doute l'étape la plus difficile en matière d'audit énergétique. Il s'agit véritablement d'aller consulter des bases de données, mais aussi tous les documents détenus par l'entreprise, pour évaluer les dépenses de l'entreprise. Il faut passer au crible chacun des équipements, qu'il s'agisse des appareils de production, des systèmes d'éclairage ou encore du chauffage.
Le but de cette étape est de collecter un maximum d'informations, concernant le fonctionnement d'un site de production, et tous les postes de dépenses d'énergie doivent être recensés de façon exhaustive.
La simple collecte de données n'est pas suffisante, pour offrir une analyse de chaque élément susceptible de dépenser de l'énergie. Il est impératif d'effectuer une enquête de terrain, qui passe par une observation du site, mais aussi par un questionnement des équipes de l'entreprise.
Cette phase est importante, puisqu'elle permet de constater en réel, quelles sont les économies d'énergie qui peuvent être effectuées, pour atteindre une situation d'efficacité énergétique, sans perte de production ou atteinte à la pérennité de l'activité.
On va donc chercher à s'imprégner du quotidien des équipes qui travaillent sur le site, pour savoir quels changements seraient acceptables, pour envisager une diminution de la consommation d’énergie. Il peut notamment s'agir de cerner les points forts et les points faibles d'un bâtiment en matière de performance énergétique.
Vient ensuite le moment d'établir ce qu'on appelle le rapport d'audit. Il permet de recenser toutes les informations recueillies, ayant permis d'apprécier l'efficacité énergétique d'une activité, d'un bâtiment ou encore plus globalement d'une entreprise.
Si ce document est synthétique et accessible, il doit aussi être complet. Il contient des pistes d'amélioration potentielle, pour permettre à l'entreprise d'engager les changements nécessaires à l'atteinte d'une situation d'efficacité énergétique.
Le plan de relance ne prévoit pas d'obligation particulière pour le secteur de l'industrie en matière d'audit énergétique. En revanche, les grandes entreprises doivent se plier à l'exercice, depuis la loi du 16 juillet 2013.
L'audit énergétique doit respecter les normes NF EN 16247 et dater de moins de 4 ans ou être certifié ISO 50 001.
La réalisation d'un audit énergétique industriel n'est pas qu'une question de réponse à des obligations légales. Il s'agit aussi de certains enjeux éthiques, avec une volonté croissante des acteurs de l'industrie de réduire leur impact environnemental.
Consommer moins d'énergie, cela peut aussi être un nouvel argument de vente. Les consommateurs sont de plus en plus sensibles à la thématique écologique. Une entreprise ayant engagé des changements stratégiques pour atteindre l'efficacité énergétique pourra le mettre en avant, pour profiter d'un avantage concurrentiel de taille.
Voici les thématiques sur lesquelles les entreprises de l'industrie peuvent agir pour atteindre une efficience énergétique, à travers une meilleure maîtrise des dépenses en électricité et autres énergies.
Comme pour les particuliers, les travaux de rénovation énergétique peuvent faire toute la différence lorsqu'on parle efficacité énergétique. Qu'il s'agisse d'un site de production ou encore de bureau, il est donc essentiel d'établir un diagnostic de performance énergétique.
Cela pourra permettre de faire ressortir le besoin d'une meilleure isolation thermique, de l'installation d'une ventilation plus efficace ou encore de la nécessité à changer un système d'éclairage.
Il s'agit globalement d'entamer tous les travaux nécessaires à la réduction de la consommation d'énergie. Les solutions sont nombreuses, entre isolation par l'extérieur, et mise en place d'un système de chauffage plus écologique.
On observe aussi l'impact positif des technologies de gestion de l'énergie. Ainsi, en connectant par exemple l'éclairage de l'entreprise, à un système de gestion, il sera possible d'optimiser les dépenses énergétiques. De façon très synthétique, on peut par exemple envisager l'allumage des lumières à des horaires fixes, pour assurer qu'elle soit bien éteinte quand une partie du bâtiment n'est pas utilisée.
On peut aller encore plus loin, en analysant les dépenses énergétiques de chaque équipement de production grâce aux nouvelles technologies. On pourra ainsi effectuer un suivi régulier, pour éviter les dépenses énergétiques superflues.
Quand on parle efficacité énergétique, il est naturel de penser à l'innovation, pour tenter de réduire la consommation d'énergie dans le secteur industriel. Ici, les services de recherche et de développement occupent un rôle crucial. Il peut notamment s'agir de trouver de nouveaux équipements, moins coûteux en énergie. Dans tous les secteurs, on espère donc des avancées technologiques, qui permettront de créer une industrie plus verte sur le long terme.
L'enquête sur le terrain réalisée dans le cadre de l'audit énergétique a aussi pour but d'analyser les dépenses en énergie à cause des processus industriels. Il sera ensuite éventuellement possible de les challenger, pour trouver des méthodes de production moins coûteuses.
L'efficacité énergétique peut donc passer par un bouleversement des méthodes de travail, parfois existantes depuis plusieurs années. Ici, un regard extérieur est absolument essentiel. Il doit être associé à une vision en interne, pour évaluer les possibilités, en prenant en compte les enjeux des équipes, mais aussi les objectifs de production.
L'entreprise doit aussi envisager de sensibiliser ses collaborateurs et ses prestataires, à l'importance d'économiser de l'énergie. De simples petits gestes comme penser à éteindre la lumière ou à encore réduire les déplacements inutiles peuvent faire toute la différence, sur la quantité d'énergie consommée par une entreprise.
Quand il s'agit d'efficacité énergétique, les petits gestes de chacun peuvent faire toute la différence. Chacun doit donc être sensibilisé à ce qu'il peut faire, pour contribuer à diminuer les dépenses d'énergie, et ainsi à contribuer à la limitation du réchauffement climatique.
En-dehors de l'individualité de chaque entreprise, l'efficacité énergétique doit être atteinte pour l'industrie française en général. Il pourrait donc être utile de pouvoir compter sur une certaine solidarité entre les acteurs du secteur.
Échange de technologie, d'astuces pour réduire la consommation d'énergie, cette synergie pourrait véritablement être profitable, notamment dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique.
Une entreprise de l'industrie souhaitant accroître son efficacité énergétique doit aussi penser à mettre en place les bons indicateurs. Il s'agit de déterminer des valeurs, qui devront être suivies, notamment pour apprécier l'efficacité des actions mises en place. On pourra par exemple s'intéresser à :
En général, la détermination des indicateurs qui seront suivis suit la réalisation de l’audit et précède la mise en place du plan d'action.
Il faudra ensuite réévaluer régulièrement l'efficacité énergétique de l'entreprise, qu'il s'agisse de sa consommation en électricité ou encore de ces différentes performances en la matière.
Le challenge permanent permet de trouver de nouvelles pistes d'amélioration. Il s'agit aussi de s'imprégner de toutes les nouvelles opportunités, notamment grâce aux innovations technologiques, pour tendre toujours plus vers une efficience énergétique.
Il est par ailleurs conseillé de prévoir des évaluations régulières. Si les grandes entreprises sont obligées de réaliser un audit énergétique tous les quatre ans, ce dernier peut intervenir selon des intervalles de temps plus court. Il s'agira alors de rester alerte, aux nouvelles opportunités qui pourraient se présenter en matière d’optimisation de la consommation d'énergie.
Pour finir, même si ces dernières ne sont pas réellement prises en compte, quand on parle d'efficacité énergétique en industrie, le développement des énergies renouvelables dans le secteur représente une véritable opportunité. En France et dans le monde, les industriels sont de plus en plus nombreux à miser sur la consommation d'énergie plus durable. Le solaire, l'éolien ou encore l'hydrogène vert semble donc prometteur, pour réduire l'impact environnemental de l'activité humaine.
La notion d'efficacité énergétique en industrie est aussi une clé de la rentabilité. Au-delà des aspects environnementaux, les entreprises peuvent faire de précieuses économies, en réduisant leur facture d'énergie.
L’isolation d'un bâtiment ou l'optimisation des processus de production peut donc avoir pour objectif de réduire les charges de l'entreprise. Sur le long terme, l'activité peut donc être plus rentable, simplement grâce à des optimisations basées sur la consommation d'énergie de l'entreprise.
Vous l'aurez compris, cela revêt donc un intérêt stratégique de taille.
Pour les entreprises du secteur industrie, les dépenses en énergie peuvent représenter jusqu'à 60 % du coût total de la production. Agir sur ses dépenses en énergie, c'est donc aussi potentiellement accroître sa compétitivité.
Pour des entreprises concurrentes, on peut ainsi observer une différence significative, en son entreprise engagée pour accroître son efficacité énergétique et une entreprise qui n'agit pas sur ce facteur.
Si un audit, des travaux ou encore des changements de processus de production représentent un coût parfois important, il existe donc un retour sur investissement palpable pour les entreprises.
Le Gouvernement a mis en place des aides pour aider les entreprises à atteindre la situation d'efficacité énergétique. Le plan de relance et les autres mesures permettent donc aux entreprises qui le souhaitent, de saisir de nouvelles opportunités pour accroître leur rentabilité et tendre vers une activité plus verte.
Le pré éco-énergie s'adresse aux TPE et aux PME existant depuis au moins 3 ans. Elles doivent aussi pouvoir prouver une gestion financière saine. Il s'agit d'une véritable opportunité, pour ce type de structure qui peut rencontrer quelques difficultés à obtenir un financement.
Le crédit pourra permettre de financer les investissements matériels et immatériels, la conception d'un produit ou encore les dépenses nécessaires à la réalisation de travaux ayant pour objectif de tendre vers une activité moins impactante pour l'environnement.
De façon très synthétique, ce prêt qui peut couvrir jusqu'à 40 % de la dépense totale, pourra être utilisé pour changer un système d'éclairage, installer un nouveau système de chauffage ou encore développer un produit selon des méthodes de production plus vertes.
L’ADEME s'engage aussi auprès des professionnels de l'industrie, souhaitant accroître leur performance, en matière de consommation d'énergie. Il sera possible de profiter de différentes subventions, notamment pour pouvoir investir dans de nouvelles technologies ou encore dans des travaux de rénovation énergétique.
On pourra notamment choisir de souscrire un prêt vert ou encore à un prêt d'économie d’énergie. Ils pourront être utilisés pour financer divers investissements, permettant de réduire l'impact environnemental de l'entreprise.
Vous pouvez consulter toutes les aides disponibles, pour aider les entreprises à supporter les coûts de la transition écologique, sur le site de l’ADEME.
Le certificat d'économie d'énergie, autrement connu sous le nom CEE, ne se réserve pas seulement aux particuliers. Il représente aussi une opportunité pour les entreprises, notamment dans le secteur industriel.
Les efforts faits en matière de consommation d'énergie peuvent ainsi être valorisés par les fournisseurs d'énergie. Cela peut effectivement permettre de prétendre à certaines primes.
Par ailleurs, la détention d'un tel certificat peut être mise en avant dans la communication d'une entreprise, pour prouver la réalisation d'efforts pour réduire sa consommation d'énergie.
Orki accompagne les entreprises dans la réalisation de leur bilan carbone, la réduction de leurs émissions ou encore pour répondre aux nouvelles obligations. C'est donc tout naturellement que nous aidons des entreprises de l'industrie, à trouver des solutions, pour améliorer leur performance énergétique.
Pour le compte de nos clients, nous réalisons des audits énergétiques, permettant de faire émerger des opportunités. Nous mettons aussi en place des outils de suivi efficaces, avec notamment un CRM accessible à tous.
Notre expertise, reconnue entre autres par l’ADEME, vous permettra de trouver de nouveaux modes de fonctionnement, ou encore d'engager les bons projets de réhabilitation, pour améliorer l'impact environnemental de votre activité. Si vous souhaitez en savoir plus sur la façon dont nous pouvons vous accompagner, n'hésitez pas à nous contact
