mis à jour le 28 févr. 2024
Face aux enjeux croissants liés à l'impact environnemental, la commission européenne a développé le Product Environmental Footprint, un outil universel permettant de comprendre simplement l'impact d'un produit sur l'environnement pour des achats plus éclairés.
Face aux trop nombreux labels et autres certifications en matière d'écologie, l'Union européenne entend proposer cet outil dans le cadre de sa réglementation eu européenne pour aider les consommateurs à accéder à des informations claires et facilement comparables. Les entreprises doivent donc s'imprégner de leurs futures obligations, pour préparer au mieux l'arrivée du PEF.
Le Product Environmental Footprint poursuit l’objectif ambitieux d’un calcul de l’empreinte environnementale d’un produit tout au long de son cycle de vie d’un produit (Life Cycle Analysis en anglais). Les consommateurs pourront ainsi savoir qu’elle est l’impact :
La méthode PEF va donc encore plus loin dans le détail que le simple affichage environnemental. Les entreprises devront donc être capables d'effectuer une analyse des cycles de vie de leurs produits, pour fournir toutes les informations nécessaires. Le tout est cadré par la norme ISO 14040 et la norme ISO 14044.
Vous l'aurez compris, l’objectif de fond du PEF est d'unifier les labels permettant aux consommateurs de dénicher des produits plus responsables. Il s'agit aussi de faire face à de nouveaux enjeux comme le greenwashing.
L'affichage environnemental est un premier pas, pour permettre aux consommateurs de comparer rapidement l'impact environnemental de deux produits. La notation de A à E, permet de savoir en un coup d’œil quel article est le moins coûteux pour la planète.
Le Product Environmental Footprint offre davantage de détails sur les étapes les plus impactantes pour l'environnement. Les données sont exprimées en termes de quantité de CO2 rejeté pour chacune des étapes du cycle de vie.
Le terme de greenwashing peut être défini comme une utilisation abusive de l'argument écologique pour vendre un produit. Une entreprise va par exemple décider de leurrer les clients, sur l'impact environnemental réel de ses produits.
Avec le PEF on cherche à faire preuve de transparence sur une empreinte écologique réelle. Cela permet de valoriser les activités vertes, comme celles dites bas carbone.
La marque Shein, emblématique de la fast fashion, est par exemple régulièrement pointée du doigt. Si désormais les consommateurs sont avertis, sur l'impact négatif de la surproduction de vêtements, et sur leur importation depuis l'autre bout du monde, la marque tente de changer son image. L'un de ses porte-paroles, Peter Pernot-Day, a même évoqué l'impact positif de Shein pour le climat. Notre petit doigt nous dit qu’il s’agit d’une parfaite illustration du greenwashing.
En utilisant la méthode PEF dans le calcul de l'empreinte environnementale de leurs produits, les entreprises prennent aussi conscience de l'impact de leur activité sur la planète.
Par ailleurs, il y a fort à parier que les achats des particuliers devraient être guidés par ce nouvel indicateur. Ainsi, pour ne pas perdre leur marché, les entreprises devront faire de nouveaux efforts, vers des modes de production plus responsables.
Le Product Environmental Footprint devrait concerner aussi bien les entreprises que les PME. Il n'y a à ce jour pas de véritables précisions sur les secteurs d'activité qui seront concernés par les obligations en matière de transparence sur l'impact environnemental de leurs produits. Il y a néanmoins fort à parier qu'ils seront les mêmes que pour l'affichage environnemental. Il pourrait donc s'agir de l'industrie textile ou encore du secteur de l'ameublement.
Pour les entreprises, l'arrivée Product Environmental Footprint implique deux obligations principales. La première sera d'évaluer l'impact carbone et environnemental des produits et des services proposés. Pour cela, ils devront utiliser ce qu'on appelle la méthode d’ACV. L'Union européenne devrait par ailleurs préciser les règles à appliquer en fonction du secteur d'activité ou encore du type de produit.
La seconde obligation sera de rendre publiques les données collectées. Pour cela, un système d'affichage sera mis en place. Il permettra d'être transparent sur les émissions de gaz à effet de serre, la consommation de ressources naturelles et d'eau, ou encore sur l'impact pour la santé des hommes.
Même si les obligations légales relatives PEF ne sont pas encore en place, les entreprises peuvent d'ores et déjà agir. Elles prendront alors une longueur d'avance, pour répondre aux futures obligations. Cela permettra aussi de commencer à modifier leur image aux yeux des consommateurs.
Pour pouvoir rendre publique l'empreinte environnementale d'un produit, il faudra utiliser la méthode d'analyse de cycle de vie du produit. Cette dernière prévoit de mesurer la quantité de CO2 émise pour chaque phase de vie d'un produit.
Pour mesurer l'impact environnemental des matières premières, on s'intéressera à la quantité de CO2 rejeté, pour leur extraction, mais aussi pour leur transformation. Pour cela, un base de données devra réunir toutes les informations utiles.
Toutes les étapes de fabrication seront passées au crime, qu'il s'agisse de la construction ou encore de l'emballage du produit. On parle d'une analyse du produit fini, c'est-à-dire tel qu'il sera proposé au consommateur.
Dans cette phase, on prendra en compte l'impact environnemental du transport des produits. On considère aussi les émissions de CO2 liées à la commercialisation.
Dans cette 4e phase, c'est l'impact environnemental de l'utilisation du produit qui est passé au crible. Il s'agit donc du moment du cycle de vie, où il se retrouve entre les mains du client.
Pour finir, plusieurs questions peuvent être posées sur la fin de vie d'un article. Pourra-t-il être recyclé ? Comment seront traités les déchets ? On pourra alors guider les consommateurs, pour qu'ils sachent comment se débarrasser ou revaloriser ce dernier après utilisation.
Fortes de cette analyse, les entreprises peuvent choisir de mettre en place une nouvelle stratégie, pour améliorer l'impact environnemental du cycle de vie de leurs produits. Rechercher des matières premières plus propres, mettre en place des modes de production plus verts, les possibilités sont nombreuses.
Notre rôle est d'accompagner les entreprises dans leur transition écologique. C'est donc tout naturellement que nous utilisons la méthodologie Product Environmental Footprint comme moteur des changements qui animent ceux qui nous font confiance. Pour en savoir plus, n'hésitez pas à contacter notre équipe !
Orki propose des outils et un accompagnement pour faciliter le travail des entreprises en matière d'affichage environnemental.
La méthode d’ACV (Analyse du Cycle de Vie) est essentielle dans le cadre de la réglementation eu européenne. Pour pouvoir rendre publique l'empreinte environnementale d'un produit, il faudra utiliser cette méthode.