mis à jour le 28 févr. 2024
Selon l'Union Européenne, le secteur événementiel représentent environ 5 % des émissions de gaz à effet de serre de l'Union Européenne, avec l'essentiel de ces émissions provenant de l'utilisation de l'énergie et des transports.
Il est difficile de dresser une liste exhaustive des différents types d'événements et de leur bilan carbone, car cela dépend de nombreux facteurs tels que la durée de l'événement, le nombre de participants, le lieu de l'événement, les transports utilisés (avions, transports en commun, voiture individuelle etc).
Cependant, voici quelques exemples d'événements et de leur empreinte carbone potentielle :
Nous avons également listé l'empreinte carbone des principaux événements :
Selon une étude publiée en 2013, le bilan carbone du Tour de France serait estimée à environ 341 000 tonnes de CO2 chaque année. Cela s'explique notamment par le fait que de nombreux spectateurs se déplacent pour assister à la course chaque année, entre 10 et 12 millions.
De plus, des cadeaux publicitaires et des goodies, souvent fabriqués en Chine et emballés dans du plastique, sont distribués aux fans du Tour de France chaque année, ce qui contribue également à l'empreinte carbone de l'événement. Bien que cette empreinte carbone soit considérable, elle reste inférieure à celle de certains événements nécessitant des travaux massifs et de grands déplacements de populations, tels que la Coupe du monde de football ou les Jeux Olympiques.
Selon Carbon Market Watch, la Coupe du monde au Qatar pourrait entraîner l'émission de 5 millions de tonnes de CO2 dans l'atmosphère, soit plus de 5 % des émissions de CO2 du pays en 2019.
La principale cause de l'impact environnemental de cet événement est la construction de stades de grande capacité spécifiquement pour l'événement. Sur les 8 stades qui accueillent la Coupe du monde, 7 ont été entièrement construits pour l'événement.
Même si certains seront conservés après la compétition, leur construction rend impossible la labellisation de la Coupe du monde comme étant "neutre en carbone", comme promis par la FIFA.
Selon des estimations, près de 74 % des émissions de CO2 liées à la Coupe du monde en Russie en 2018 étaient attribuables aux transports aériens et terrestres internationaux, ainsi qu'aux déplacements entre les stades.
Au Qatar, les stades sont beaucoup plus proches les uns des autres en raison de la taille du pays, mais on estime que 68 % des émissions de CO2 liées à la Coupe du monde seraient attribuables à leur construction, contre seulement 3,1 % pour les déplacements. Environ 100 vols sont proposés chaque jour vers les principales villes de la région.
Le bilan carbone d'un événement est un outil de mesure qui permet de quantifier l'empreinte carbone de cet événement, c'est-à-dire les émissions de gaz à effet de serre (GES) qu'il a générées. Cette mesure est importante car les émissions de GES ont un impact sur le changement climatique et peuvent contribuer au réchauffement de la planète.
Le bilan carbone est un outil qui a été développé par l'ADEME, en collaboration avec Jean Marc Jancovici, pour calculer les émissions de CO2 liées à une activité sur un périmètre donné et une temporalité finie.
Pour le cacul d'un bilan carbone d'événements, il faut d'abord déterminer les différentes sources d'émissions de GES liées à cet événement. Celles-ci peuvent être liées aux déplacements des participants, à l'alimentation et aux boissons servies, à l'énergie utilisée pour l'événement, etc.
Il est important de tenir compte de toutes les sources d'émissions de GES, même celles qui peuvent sembler mineures. Par exemple, l'impression de documents ou la fourniture de matériel peuvent également contribuer aux émissions de GES. La plupart des émissions de gaz à effet de serre sont effectivement situés dans le scope 3, ou encore appelé périmètre non lié à la consommation d'énergie.
Une fois que toutes les sources d'émissions de GES ont été identifiées, il faut les quantifier en utilisant des données et des outils de calcul spécifiques. Il existe de nombreux outils en ligne qui permettent de calculer l'empreinte carbone de différents types d'événements. Certains outils utilisent des données génériques, tandis que d'autres prennent en compte des données spécifiques à l'événement, comme le nombre de participants et la distance parcourue.
Il est important de noter que le bilan carbone d'un événement ne se limite pas à sa tenue, mais qu'il doit également inclure les émissions de GES liées à sa planification et à son démontage.
Vous pouvez utiliser la plateforme en ligne pour calculer l'impact de vos événements sur le climat et mettre en place simplement une démarche de réduction à travers la plateforme.
Simuler la pollution et les impacts d'un événement sur le climat permet de prendre de meilleures décisions en amont de son organisation.
Une fois le bilan carbone de l'événement calculé, il est possible de mettre en place des mesures pour réduire les émissions de GES. Il existe plusieurs leviers pour réduire le bilan carbone des événements. La mise en place des actions suivantes peut aider à améliorer l'impact environnemental de votre événement :
Réduire le bilan carbone d'un événement est nécessaire pour atteindre la neutralité carbone d'un territoire car ils sont partie intégrante de la vie culturelle. Les défis sont de taille compte tenu des engagements climatiques ambitieux de l'Union Européenne. Le secteur événementiel a besoin de le relever et de promouvoir une éco conception des événements. D'autant plus que la demande pour ce genre d'événements se fait de plus en plus grande dans notre société.
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