mis à jour le 28 févr. 2024
Le label haute valeur environnementale ou HVE et une certification environnementale des exploitations agricoles respectueuse de la biodiversité. Elle valorise ainsi les agriculteurs choisissant de mieux gérer leur irrigation, la fertilisation des sols, l'utilisation des produits phytosanitaires, mais aussi la nature qui les entoure.
Cependant, celui qui pouvait s'imposer comme une alternative au bio est au cœur de nombreuses critiques. Certaines associations dénoncent un greenwashing déplorable pour le consommateur. Dans cet article, vous découvrirez la valeur de cette certification, mais aussi les démarches à suivre pour l'obtenir.
Le label haute valeur environnementale a été créé à l'occasion du Grenelle de l'environnement en 2008. Actuellement, c'est l'article L 640-2 du Code rural de la pêche maritime qui encadre sa mise en œuvre.
Cette certification a pour objectif de valoriser produitsIssue d'une exploitation respectueuse de l'environnement. Moins exigeante que le bio, elle permet néanmoins de souligner les efforts fait par les agriculteurs décidant de s'inscrire dans une démarche plus verte.
Pour obtenir le certification haute valeur environnementale HVE plusieurs critères doivent être remplis par le produit. Il faut notamment qu'il soit issu d'une exploitation considérée comme étant de niveau 3, par rapport au référentiel proposé par le ministère de l'Agriculture.
Il existe trois niveaux affranchis pour obtenir cette certification attestant d'un impact environnemental valorisable. Voici le détail de chacun, pour vous permettre de vous situer.
Le niveau 1 est obtenu par toutes les exploitations agricoles pour sensibiliser aux enjeux relatifs à l'environnement. Pour l'obtenir, il suffit d'effectuer un diagnostic de l'exploitation, à la lumière des quatre piliers du label HVE.
Il peut s'agir d'un autodiagnostic réalisé par les exploitants eux-mêmes. Il est aussi possible de choisir de faire appel à des prestataires externes, disposant d'un regard d'expert sur les bonnes pratiques en matière de valorisation de la biodiversité. Cela offre notamment l'opportunité de créer un plan d'action efficace, pour atteindre le niveau 3 et la certification HVE.
Le niveau d'eau est octroyé aux exploitations ayant choisi de mettre en œuvre les bonnes pratiques agroécologiques. Pour cela, il est important de s'imprégner du cahier des charges du label HVE, pour tenter notamment de réguler son utilisation des produits phytosanitaires ou encore de mettre en place une irrigation permettant de préserver les ressources en eau.
Vous l'aurez compris, il s'agit ici de valoriser les bonnes pratiques.
Ce n'est qu'à partir du niveau 3 que l'on considère que les produits sont labellisés haute valeur environnementale. Sans l'avoir atteint, il ne sera donc pas possible de déposer ce logo sur leur emballage.
Le niveau 3 obtient par une mesure des résultats obtenus, après avoir mis en place les bonnes pratiques agro-écologiques. On va donc pouvoir attester, grâce à des données vérifiées, que l'entreprise et ses produits sont respectueux de l'environnement.
L'obtention du label HVE repose sur 4 piliers, essentiels au respect de notre environnement. Ce sont véritablement les pratiques de l'exploitation qui sont passées au crible, pour savoir si elles sont favorables à la biodiversité. un score minimum doit être obtenu pour chacun de ces quatre piliers, selon les référentiels prévus.
Le premier pilier vise à évaluer la capacité d'une exploitation à conserver la biodiversité. Les agriculteurs doivent démontrer les pratiques mises en place pour préserver la nature. Cela peut par exemple passer par un fauchage tardif, visant à préserver l'habitat naturel de nombreuses espèces.
Plusieurs actions peuvent être menées, en fonction du type d'exploitation.
Le phytosanitaire regroupe de nombreux produits pouvant être utilisés comme les pesticides, les herbicides ou encore les fongicides. Ils permettent de protéger les produits issus de l'exploitation, souvent au détriment de la nature qui l'entoure. De nombreuses associations comme France Nature Environnement alerte aussi sur les dangers pour la santé humaine.
À travers ce pilier, les exploitations agricoles doivent démontrer une approche raisonnable de l'utilisation des produits phytosanitaires. Le but est véritablement de privilégier d'autres approches plus durables, potentiellement moins nuisibles à la qualité de l'eau, de l'air ou encore des sols.
Les fertilisants peuvent être polluants, notamment pour les sols. avec le label HVE, il est toujours possible d'en utiliser. On privilégie néanmoins des produits plus naturels. Les agriculteurs sont aussi invités à prendre en compte les besoins réels de leur culture pour une utilisation plus raisonnée.
Pour finir, la gestion de l'eau est un sujet important, en matière de respect de la biodiversité. Alors que lors des saisons les plus sèches, certains particuliers pourraient commencer à manquer d'eau en France, les agriculteurs sont invités à réguler leur utilisation de cette ressource.
Pour obtenir le label HVE, il faut donc pouvoir démontrer l'utilisation de technique d'irrigation efficace, permettant de limiter la quantité nécessaire au fonctionnement de l'exploitation.
Qui entend que responsable d'une exploitation agricole, vous souhaitez obtenir cette certification différente du référentiel agriculture biologique, voici les démarches à suivre.
La certification peut tout d'abord être demandée de façon individuelle, par un exploitant. Il suffit de contacter un organisme certificateur agréé, qui réalise 3 audits, permettant de franchir les trois niveaux précédemment mentionnés.
L'exploitant devra fournir un certain nombre d'informations et remplir des dossiers.L'idée est de donner un maximum d'informations sur la façon dont les quatre piliers sont gérés, pour permettre une évaluation efficace.
La certification peut aussi être demandée de façon collective. C'est notamment le cas quand un agriculteur fait partie d'une coopérative, ou encore qu'une entreprise privée regroupe plusieurs exploitants.
Pour donner un exemple concret, dans le domaine de la viticulture, une cave coopérative peut demander la certification pour la totalité de ses viticulteurs. En revanche, le travail d'évaluation sera plus long et plus complexe, compte tenu du nombre d'exploitations à auditer.
Cette certification environnementale est octroyée pour une durée de 3 ans aux exploitations agricoles. Il faudra ensuite renouveler le travail d'évaluation, pour que les organismes certificateurs puissent juger de la capacité de l'exploitant à répondre au référentiel.
Les exploitations agricoles, qu'elles choisissent une certification individuelle ou collective, peuvent faire appel à un prestataire externe comme Orki pour obtenir cette certification environnementale. Cela permet effectivement de déléguer la lourdeur administrative liée à l'obtention de cette certification.
Avant même de demander une évaluation à l'organisme certificateur, il s'agit aussi d'évaluer les pratiques existantes, pour savoir si les différents niveaux de la certification peuvent être franchis. Cette étape peut aussi permettre de faire ressortir des axes de progression, qui permettront à terme de pouvoir utiliser cette mention sur un produit.
L'obtention du label HVE est une démarche volontaire, entamé par les agriculteurs souhaitant voir valoriser leur produit. Cette certification découlant du Grenelle de l'environnement n'est donc pas obligatoire.
Pour bien comprendre l'importance du label HVE, il est important de se focaliser sur son effet lorsque les produits sont commercialisés.
Les produits disposant du label HVE sont reconnaissables en magasin, grâce à l'apparition d'un logo. Cela permet donc aux consommateurs de repérer simplement les produits issus d'une exploitation soucieuse de l'environnement. Initiative et donc profitable pour le consommateur final, qui parvient à dénicher plus rapidement les produits qui correspondent à ses convictions.
De façon très concrète, l'obtention du label HVE pendant que permettre à une exploitation de proliférer. Cette certification environnementale représente l'opportunité pour les exploitations, de proposer un nouvel argument pour vendre leurs produits. À terme, cela peut donc permettre de développer le chiffre d'affaires, grâce à une reconnaissance des efforts faits.
Par ailleurs, la prétention à ce label haute valeur environnementale peut être synonyme de la nécessité d'un investissement financier important pour l'exploitant. Si cela peut être vrai, il est important de considérer que la démarche peut aussi permettre de faire des économies. Cela peut effectivement permettre de réguler l'utilisation de certains produits, ou encore d'optimiser certaines pratiques.
Certaines associations pointent du doigt le label HVE, comme permettant de faire du greenwashing sur certains produits.
Le label est tout d'abord très souple. Il permet effectivement l'utilisation des produits phytosanitaires, comme les fameux pesticides. Il est donc possible de retrouver le logo HVE sur un produit ayant été traité avec des produits potentiellement dangereux pour l'environnement.
Il est donc absolument impératif, pour le consommateur, de rester critique sur les produits estampillés du logo HVE. Il peut aussi être préférable de privilégier l'appel a des producteurs locaux, faisant preuve de transparence sur leur façon de produire les aliments.
Autrefois, le label HVE était perçu comme une passerelle vers l'obtention de la certification agriculture biologique. Le référentiel de la certification haute valeur environnementale est effectivement beaucoup plus souple que pour le bio. Dans les faits, nombreuses sont les exploitations agricoles à choisir de se satisfaire du label HVE.
Pour les consommateurs, il y a donc plus de garantie à se tourner vers des produits issus de l'agriculture biologique.
En bref, le label haute valeur environnementale permet de valoriser les agriculteurs faisant des efforts, même s'ils ne parviennent pas à remplir le cahier des charges du Bio. Il s'agit donc d'une initiative positive, pouvant profiter à ceux qui entame une transition vers l'agriculture biologique.
En revanche, selon bien des associations, et même certains consommateurs, le label n'est pas assez exigeant. peut-être faudrait-il permettre l'accès à la note obtenue sur chacun des quatre piliers par l'exploitation. Cela permettrait au consommateur final de pouvoir se faire son propre avis, sur la qualité du produit qui lui est vendu.
La certification n'est pas inutile. Elle doit néanmoins être cha
