mis à jour le 28 févr. 2024
L'affichage environnemental est une initiative européenne, permettant de classer les produits d'une même catégorie, en fonction de leur impact environnemental. Du point de vue du consommateur, une étiquette simple permet d'accéder à une notation de A à E.
Avec les obligations légales liées à cette démarche, il est crucial pour les acteurs de l’économie de se faire accompagner par des prestataires compétents, pour réussir à prendre le virage de l'affichage environnemental. Il en va aussi de la croissance des entreprises, qui sont face à de nouvelles exigences de la part des consommateurs.
En 2023, avec la loi climat et résilience, le ministère de la transition et de l'écologie a rendu obligatoire l'affichage environnemental pour les textiles d’habillement et les chaussures. Il s'agit tout simplement d'une étiquette permettant de savoir en un clin d'œil quel est l'impact environnemental d'un produit par rapport à un autre, grâce à un système de notation.
Derrière ce système, qui n'est pas sans rappeler le nutri-score, présenté dans le domaine de l'agroalimentaire, se cache une analyse complète et complexe. Les professionnels du secteur doivent donc s'adapter, en prévoyant une analyse du cycle de vie du produit en profondeur, pour cerner ses impacts environnementaux réels.
L'affichage environnemental est présenté comme un levier de transition écologique et de lutte contre la pollution. Elle poursuit effectivement plusieurs objectifs en ce sens.
Un affichage environnemental digne de ce nom nécessite de véritables investigations, pour l'entreprise qui souhaite produire son étiquette. On va notamment enquêter sur la quantité de gaz à effet de serre rejetés, pour produire les matières premières ou encore pour concevoir le produit textile fini. L'idée est de prendre en compte une vision environnementale globale de l'impact des produits.
Du point de vue des entreprises, cela permet donc véritablement de prendre conscience de l'impact environnemental de leur activité et de leurs produits. Des axes d'amélioration peuvent être proposés, pour tendre vers des modes de production plus durables. La démarche d'affichage environnemental est donc l'occasion d'une remise en question de l'existant.
À terme, c'est à une économie circulaire que devront pouvoir contribuer les acteurs des différents secteurs concernés par l'affichage environnemental.
L'autre grand objectif poursuivi par le concept affichage environnemental est de permettre aux consommateurs de savoir ce qu'ils achètent. C'est essentiel dans un contexte de transition écologique. En donnant accès à des informations simples, on éveille l'esprit critique des particuliers, qui peuvent juger de la pertinence d'un achat, par rapport à leurs propres convictions.
Avant l'arrivée de l'affichage environnemental, propulsé par la loi climat et résilience, il était assez difficile d'accéder à des informations concernant les rejets de GES pour la création des produits textiles.
Par ailleurs, comparer les données d'un article à un autre était un véritable casse-tête.
Ici, on propose une solution simple, avec des méthodes d'évaluation standardisées. Elles permettent ainsi de comparer deux produits similaires, selon des critères qui sont les mêmes.Une nouvelle fois, pour le consommateur, on facilite le choix de produits plus durables.
Les particuliers, quand ils achètent des vêtements, n'ont que très rarement conscience des effets d'un t-shirt ou encore d'un pantalon.
Ici, des informations concrètes sont mises à leur disposition, concernant la provenance des matières ou encore les gaz à effet de serre rejetés. Cela contribue donc à créer une prise de conscience générale sur l'impact environnemental de la consommation de textile.
Privilégier les circuits courts, les matières durables et éthiques, les possibilités sont nombreuses pour ceux qui s'intéressent à cet affichage.
La loi climat et résilience a créé une obligation d'affichage environnemental dans le domaine de l'industrie textile. Certaines données sont néanmoins librement affichées par les fabricants.
L'étiquette qui doit obligatoirement accompagner les vêtements permet d'apprécier l'empreinte carbone et l'impact d'un vêtement sur la planète. Sur une jauge, on voit apparaître la situation du produit, par rapport à la moyenne, pour un produit similaire.
Sur une seconde partie de l'étiquette, les fabricants peuvent choisir de faire apparaître ce qu'on appelle la traçabilité. Il s'agit, pour chaque étape de production du vêtement, d'indiquer la localisation.
On va par exemple pouvoir indiquer où se trouve la filature, où les tissus ont été tissés ou encore à quel endroit un vêtement a été confectionné. La provenance fait partie des critères qui influencent le choix des clients finaux.
Mais alors, en pratique, pour un professionnel de l'industrie textile, il peut être intéressant de savoir comment débuter en matière d'affichage environnemental. Attention spoiler, l'accompagnement par un prestataire spécialisé en transition écologique est presque incontournable. Il est en général assez difficile d'internaliser ce type de compétences.
Avant de se lancer dans l'analyse du cycle de vie du produit, l'entreprise peut choisir de déterminer ses propres objectifs. Elle peut par exemple se lancer, avec pour but d'améliorer la notation de ses produits sur le long terme.
Il faut ensuite mettre en place des indicateurs pertinents pour cet affichage. dans l'industrie textile, il peut s'agir de :
La consommation d'eau,
Les émissions de gaz à effet de serre,
La pollution de l'eau et de l'air,
La consommation d'énergie,
L'utilisation des produits chimiques
… etc.
Vient ensuite cette fameuse étape de l'analyse du cycle de vie du produit. L'entreprise va devoir collecter de nombreuses données, notamment concernant l'impact des matières premières, ou encore deux sa propre activité.
La coopération des fabricants et des fournisseurs est absolument essentielle, pour évaluer la totalité de la chaîne d'approvisionnement puis de la chaîne de production. C'est pour cette étape clé, que l'appel à un prestataire est pertinent.
Les données récoltées doivent ensuite être normalisées, pour épouser les différents standards d'affichage environnemental textile. Des référentiels ont été mis en place, et devront être suivis à la lettre pour répondre aux obligations légales en la matière.
Vient ensuite l'étape fatidique de la création de ces fameuses étiquettes environnementales. Elles doivent être validées par un organisme indépendant ou une organisation de certification. Cela permet de garantir la crédibilité et la transparence de l'entreprise.
L'affichage environnemental ne s'arrête pas là. Pour les fabricants, il faudra suivre régulièrement l'évolution des différentes données ayant permis la création de l'étiquette. On pourra ainsi mettre à jour les informations mises à disposition des consommateurs.
Le suivi, c'est aussi mettre en place des nouveaux objectifs de production plus durable, et vérifier leur pertinence, une fois mis en place. De nouvelles opérations de mesure des impacts environnementaux du produit seront donc éventuellement à prévoir plusieurs mois après.
La mise en place de l'affichage environnemental dans l'industrie textile a un coup. Il est reproché aux institutions l'ayant rendu obligatoire, de ne pas avoir pris en compte le coût des différentes analyses à effectuer.
Il ne s'agit pas simplement d'un coup initial, mais aussi des frais engendrés par le suivi des différentes données étudiées. La mise en place d'une ACV du produit ou encore l'appel à un prestataire ont un coût.
En revanche, toujours d'un point de vue économique, l'affichage environnemental textile revêt aussi un certain nombre d'opportunités pour les entreprises. Il s'agit pour elle de disposer d'une solution viable, pour pouvoir démontrer leurs efforts pour produire des vêtements plus verts. Les entreprises qui réussiront le virage de l'affichage environnemental textile pourraient donc parvenir à développer leur clientèle, à travers une image positive.
Des problématiques de greenwashing sont déjà mises en avant par certains détracteurs de la méthode. Et si les analyses normées ne suffisaient pas à protéger le consommateur ?
